Le Secrétaire Général du Ministère des Forêts et de la Faune, Joseph Nyongwen, représentant du ministre, a présidé une importante réunion regroupant tous les Conservateurs des aires protégées du territoire national. La rencontre qui a eu lieu au jardin zoologique de Mvog-Betsi, avait pour but d’examiner les différents enjeux auxquels sont confrontées les aires protégées et de donner des orientations sur les solutions possibles qui peuvent mener à une meilleure gestion desdites aires protégées. Au cours de la réunion, le Secrétaire Général a rappelé aux Conservateurs la lourde tâche qui leur incombe : assurer la préservation de la biodiversité riche et diversifiée de notre faune et de notre flore, qui comprend environ 350 espèces animales, plus de 900 espèces d’oiseaux, 210 espèces de serpents et plusieurs milliers d’espèces d’insectes. La conservation de la faune attire une multitude de parties prenantes et implique de nombreux acteurs de la conservation, parfois même ceux dont les intérêts vont à l’encontre des objectifs associés aux zones protégées. Dans ce contexte, il est essentiel de rappeler le rôle de l'Etat à travers le MINFOF, et de clarifier le rôle des autres acteurs dans la réalisation des objectifs assignés à chaque aire protégée. La particularité de la gestion de la faune et des aires protégées a permis au Cameroun d’adhérer à de nombreuses conventions internationales, de signer des accords de gestion transfrontalière avec les pays voisins tels que le Tchad, la République centrafricaine, le Congo et le Gabon. Malgré leurs énormes responsabilités, certains Conservateurs s’adonnent malheureusement à des pratiques contraires à l’éthique et à la déontologie professionnelles, contribuant ainsi à hypothéquer l’atteinte des résultats escomptés et à ternir l’image du MINFOF. Parmi ces pratiques, on peut citer : la complicité et parfois l’implication active dans des actes de braconnage, l’introduction d’éleveurs transhumants dans les aires protégées contre rémunération, la tendance à opérer sans respecter les voies hiérarchiques sur le terrain, comme la Délégation départementale ou régionale, selon le cas. Il a également cité quelques défis auxquels sont confrontées les aires protégées, notamment le braconnage transfrontalier à grande échelle visant des espèces emblématiques telles que l’éléphant, l’hippopotame, le pangolin, les primates, etc. ; l’empiètement sur les aires protégées par les éleveurs transhumants et les orpailleurs illégaux, l’hébergement des éco-gardes, les pistes de surveillance et les activités d’écotourisme, le manque de moyens de transport, l’insuffisance d’équipements individuels et collectifs pour les éco-gardes, l’insuffisance de ressources financières et humaines et l’absence ou l’obsolescence des plans d’aménagement de certaines aires protégées. Le Cameroun dispose d’un vaste réseau d’aires protégées de conservation représentant les écosystèmes du pays. Actuellement, ce réseau comprend 37 sites dont 22 parcs nationaux, 5 réserves de faune, 6 sanctuaires de faune, 3 jardins zoologiques et 1 jardin botanique.
© 2021 MINFOF. Tous Droits Réservés| Conçu par CI MINFOF
Nombre de visites:
Nombre d'actualités: 212